Perdu dans la ville [PV Sigmund/Namidachi]

Makoto décide donc de faire le déménagement sans Nami et Haruka. En entendant qu'il y a une piscine couverte, Sigmund regarde le chanteur et se dit qu'il envie le petit agité qui va l'accompagner. Il aimerait bien aussi amener un jour Nami aux sources chaudes qui sortent du volcan d'Asgard. Pourtant quand il voit Haruka, il a l'impression qu'il comprend pourquoi Makoto veut le tenir à l'écart des travaux.

Allez, courage. Cela te donnera une raison de plus d'être efficace pour que tout soit terminé au plus tôt. Le temps de gagné, tu pourras le partager avec Nami.

Haruka se précipite en direction de la piscine, mais il est retenu par Rei. Makoto va sûrement donner ses instructions. Sigmund en profite pour se glisser aux côtés de Nami qui se frotte les yeux. L'asgardien pose une main caressante sur son épaule et l'embrasse discrètement sur la joue avant de lui demanderà voix basse :

" Tu as l'air fatigué ... "

Sigmund pose un autre baiser sur le front de Nami après avoir hoché de la tête : Makoto a raison, dans cet état, le chanteur ne pourra pas trop les aider. De toutes façons, il y a sûrement à faire pour plusieurs jours, il participera sans doute un peu par la force des choses. L'asgardien voit que les autres ne bougent pas et se demandent ce qu'ils attendent ...

" Alors, on y va ? "

Sigmund hoche de la tête et accompagne Nami dans la chambre du fond. L'endroit est sommairement aménagé, on peut le dire. Heureusement que c'est provisoire, pense l'asgardien en tirant les rideaux pour installer l'obscurité dans la chambre. L'électricité fonctionne également. A la bonne heure.

" Hé bien, les autres n'ont pas l'air décidé à commencer l'aménagement. Il est tard, en même temps ... Il vaut mieux attendre qu'il fasse jour, sans doute. Demain je mettrais les bouchées doubles pour que cette chambre soit plus confortable. Tu devras retourner au studio ? "

Il commence à étendre les couvertures sur le matelas, avant de se rendre compte qu'il ne fait pas si chaud dans cette maison. Lui, ça ne le dérange pas, mais il se souvient qu'à l'hôtel ou dans le studio, il faisait bien meilleur, et sans doute Nami ne doit pas être habitué. Il pose la main sur le radiateur pour vérifier qu'il fonctionne.

" Je pensais que le chauffage était en panne, mais on dirait que ce sont simplement les murs qui sont froids, la maison n'a pas été habitée pendant un bout de temps, on dirait ... "

Sigmund hoche de la tête. Il comprend qu'avec ce voyage, ce ne soit pas la forme ce soir pour l'équipe de natation. Donc ils vont pouvoir prendre un peu de repos. Nami est fatigué, et lui aussi a une bonne journée dans les bottes. C'est alors qu'il réalise qu'ils vont sans doute dormir sur le même matelas qu'il regarde avec hésitation. Il répond cependant à Nami comme si de rien n'était :

" C'est donc une maison où la mort est passée ... Mais maintenant, elle va être pleine de vie. A sept, nous chasserons les fantômes, je n'ai aucun doute là-dessus. "

La plaisanterie est légère, même si elle est prononcée furtivement. Sigmund sait que Nami est sensible aux atmosphères, aux choses qui l'entourent. Cependant, il pense que cette mélancolie ne durera pas avec le temps.

" Je devrais peut-être prendre une douche. Enfin, si tu veux passer le premier, j'attendrais. Quelque chose ne va pas ? "

Nami a porté sa main sur sa gorge. L'asgardien hausse un sourcil. Il ne pensait pas que cette cicatrice ancienne pouvait être douloureuse.

Sigmund regarde un instant Nami, essaye de voir s'il est sincère, avant de hocher la tête avec un sourire. Le jeune homme a peut-être envie de sortir ses affaires, Sigmund n'en a que très peu de son côté. Il a simplement ramené le sac à dos de Nami avec quelques vêtements à peine et de quoi faire un brin de toilette. D'ailleurs il sait que son style vestimentaire n'est pas tellement raccord avec la mode de la grande ville. Il passe dans la salle de bains et commence à se déshabiller.

" Je devrais faire un tour pour acheter des vêtements un de ces jours. Tu m'accompagneras ? "

Il entre dans la cabine et avec un soupir laisse couler l'eau sur ses muscles qui ont travaillé pendant l'aller-retour par Asgard. Tout de même, c'est quelque chose, le confort moderne ...

L'asgardien revint dans la chambre avec le peignoir qu'il portait hier et qu'il a retrouvé ici. Il est en train de terminer de se sécher les cheveux avec une serviette.

" Demain alors pour les vêtements. Je me fondrais mieux dans le décor pour être ton garde du corps, puisque je vais rester un peu plus longtemps dans cette ville. "

Il pose la serviette sur l'étendoir de la salle de bains près de la porte et revient avec un sourire vers Nami qui est en train de se chauffer les mains.

" En fait, tu es déjà en train de me poser une question. Mais c'est d'accord, si je peux t'en poser une ensuite à mon tour. Qu'est-ce que tu veux savoir ? "

L'asgardien inclina la tête avec une mine à la fois intriguée et amusée. Il ne s'attendait pas à une telle question de la part du chanteur. Un sourire se dessina sur ses lèvres et il s'approcha de Nami pour se pencher sur lui et l'envelopper d'une tendre étreinte. Alors sur le ton de la confidence, il lui murmura :

" Je vais être franc avec toi. Si tu ne me l'avais pas demandé, c'est moi qui aurait essayé de te convaincre. "

Machinalement, Sigmund promena ses mains le long des bras de l'acteur. Il réfléchissait à la question qu'il allait lui poser. En cet instant en particulier, il n'avait pas envie de penser à l'avenir, au lendemain ni à qui que ce soit d'autre que Nami. Le présent occupait toutes ses pensées. Alors il continua à mi-voix :

" Une question chacun alors ? Bien, à mon tour ... J'aimerais te tenir dans mes bras cette nuit, et être dans les tiens. Si en dormant avec toi je me serre tout contre toi comme je le fais maintenant, est-ce que tu en seras contrarié ? "

Ils vont passer la nuit l'un contre l'autre. A cette pensée, Sigmund ferme les yeux et savoure chaque seconde passée à être ainsi enlacé avec Nami. Il glisse ses doigts dans la chevelure bleue du chanteur, tandis que celui-ci lui demande s'il restera avec lui.

" Oui. Ce soir. Demain. Ce mois-ci. L'année prochaine. Toujours ... "

L'asgardien enserre l'acteur un peu plus fort entre ses bras. Qui pourrait prédire l'avenir ? Qui sait ce que le destin lui réserve ? Mais Sigmund préfère encore risquer de mentir pour empêcher la peur de l'avenir de leur gâcher ne serait-ce qu'un peu ces précieux instants.

" A moi. Je n'ai pas de chemise de nuit correcte, et à vrai dire je n'ai pas l'habitude de porter quoi que ce soit quand je me couche dans un lit. Est-ce que cela t'ennuie si je dors sans vêtements ? "

" Hé bien, j'aimerais déjà qu'on s'installe aussi confortablement que possible, ce serait une bonne chose. Et puis j'aimerais passer un peu de temps avec toi. Au moins pour ces achats. "

Sigmund ne le dit pas franchement à Nami, mais il est un peu déconcerté par la soudaine apparition de ces colocataires inattendus. Il craint un peu de ne plus pouvoir avoir de temps avec le chanteur avec tous ces amis autour toute la journée.

" Si je m'écoutais, je passerais tout l'après-midi juste avec toi, dans le jardin par exemple, à ne rien faire qu'à regarder les nuages qui passent et à écouter le vent dans les branches. L'un contre l'autre. Mais tu as peut-être d'autres idées plus amusantes pour passer le temps. "

Il sourit et plonge son regard dans celui de Nami, une main caressante posée sur la joue de l'acteur.

Sigmund frotte le bout de son nez contre celui de Nami avec un petit sourire amusé. Peut-être devraient-ils profiter d'être ensembles pour tenter des choses nouvelles qu'ils n'auraient pas fait seuls avant. Il ne sait pas encore quoi, mais la nuit porte conseil. Même si une journée de détente est une perspective alléchante.

" On décidera le moment venu, selon l'envie ... "

L'asgardien se redresse légèrement : c'est à son tour de poser une question.

" Pour le moment je n'en ai pas. En tout cas pas que l'on pose ou à laquelle on répond avec des mots. "

Le son de sa voix est devenu plus feutré. Avec douceur, il penche le visage pour poser un baiser sur les lèvres auxquelles il pense depuis quelques heures déjà. Sa bouche caresse celle de l'acteur, joueuse et enjôleuse, en une vague question qui attend une réponse qu'elle espère sincère.